Le 11 octobre 2017 est la journée mondiale de la lutte contre l’obésité. La Fédération mondiale pour la lutte contre l’obésité cette année met l’accent sur l’augmentation de l’investissement des gouvernements, des professionnels de la santé publique et des fournisseurs de soins de santé pour faire face à l’obésité. Cela signifie investir dans la prévention, la reconnaissance précoce et le traitement des conséquences de l’obésité.

Une mauvaise alimentation et une mauvaise activité physique sont les facteurs les plus importants contribuant à l’épidémie d’augmentation du poids corporel et de l’obésité dans le monde. La situation dans notre pays suggère que ces problèmes sont de plus en plus présents dans la population de la République de Macédoine. Les données de l’Institut de la santé publique de la République de Macédoine montrent que 62,7% des hommes et 48,4% des femmes âgées de plus de 18 ans sont en surpoids et obèses sont respectivement de 19,6 et 17,2 pour cent. Selon les données comparatives de la mise en œuvre de l’Initiative de surveillance OMS de l’obésité chez les enfants en Europe (COSI) en Macédoine en 2010 et 2016, il montre qu’une augmentation de la prévalence de la surcharge pondérale ou l’obésité en 2016 par rapport à 2010 et les garçons de 37,9 à 39,4% et les filles de 31,5 à 32,9%. La prévalence de l’obésité a augmenté chez les garçons de 19,5 à 20,5%, et chez les filles de 13,1 à 15,2%.

Prévenir l’apparition de l’obésité comme l’un des plus importants facteurs de risque de maladies cardio-vasculaires, le diabète de type 2 et les maladies malignes, est un processus complexe qui ne devrait pas être la responsabilité des autorités sanitaires ou les personnes qui en souffrent. Pour faire face à ce problème, il faut une action globale de multiples secteurs de la société, c’est-à-dire l’approche «gouvernement entier» et «société entière».

Dans le domaine de la prévention de l’obésité, il est nécessaire de réaliser des investissements dans:

  • Éducation pour soutenir la création d’un environnement sain;
  • Assurer un accès facile à des aliments sains en améliorant l’environnement local lié à la nourriture;
  • Améliorer l’infrastructure locale qui offrira des possibilités de transport actif et d’activité physique pour le plaisir;
  • Interventions du marché à l’appui de choix alimentaires sains;
  • Promotion de la santé tout au long de la vie pour la protection de la santé des générations présentes et futures.

Dans le domaine de l’obésité, il est nécessaire de réaliser des investissements dans:

  • Élaboration et mise en œuvre de guides nationaux pour la reconnaissance et la prise en charge des personnes affectées par l’augmentation du poids corporel et de l’obésité, en particulier des groupes vulnérables;
  • Consultation gratuite sur l’obésité dans les soins de santé primaires;
  • Le personnel soignant est formé pour consulter les patients et éviter la stigmatisation liée au poids;
  • Services de groupe et individuels pour les personnes ayant des problèmes de poids;
  • Soutien au niveau de la famille, de l’école ou du lieu de travail;
  • Les personnes en surpoids ou obèses vivent avec un handicap spécifique et une qualité de vie réduite. L’apparition de maladies chez eux est plus certaine et comporte un risque de mortalité prématurée.

 

L’Institut de la santé publique appelle les autorités sanitaires au niveau central à accorder l’attention nécessaire à ce facteur de plus en plus risqué dans notre pays. Institut appelle les institutions locales actuelles et futures de faire des efforts supplémentaires afin de fournir un environnement de vie pour ses citoyens qui favoriseront la santé et les protéger contre l’apparition précoce des maladies non transmissibles.